jeudi 20 juin 2013

La petite histoire des premières mosaïcultures 3D québécoises

Saviez-vous que le Parc Marie-Victorin a mis en place en 1997 la première mosaïculture 3D à être conçue au Québec et exposée aux touristes québécois? Celle-ci allait d’ailleurs devenir sa véritable signature horticole, puisqu'à ce jour, une quinzaine de mosaïcultures y ont trouvé refuge! 

D’abord, quelques mots sur la nature de cet important attrait touristique au Centre-du-Québec… Le Parc Marie-Victorin a été mis sur pieds par des bénévoles passionnés et inauguré en 1985 afin de commémorer le centenaire du réputé botaniste originaire de Kingsey Falls Conrad Kirouac, mieux connu sous le nom de Frère Marie-Victorin. Ce qui devait d’abord être un petit parc commémoratif est devenu rapidement, par la volonté de ses fondateurs et des intervenants du milieu, un jardin à vocation éducative. 


C’est en 1997, à l’occasion du premier Festival des jardiniers, que Daniel Paradis (bénévole et ingénieur de formation) et Normand Francoeur (horticulteur et propriétaire de l'entreprise Gestion horticole Normand Francoeur) ont l’idée de concevoir « le Jardinier »,  à partir d’un concept qu’ils avaient eu l’occasion d’observer à Harbin, en Chine, (une ville reconnue également pour son Festival de sculptures sur glace et de neige. 
L'aïeul de notre Jardinier, la première mosaïculture 3D réalisée par les horticulteurs du parc en 1997!

Normand Francoeur expliquant la mosaïculture à un visiteur.
Après quelques essais et erreurs, le premier jardinier 3D du parc est né! Cet "aïeul" de notre Jardinier actuel est donc devenu la toute première mosaïculture 3D à être exposée aux touristes québécois. L’année suivante, Daniel Paradis réalisait également « La Grenouille », toujours appuyé par les conseils de son ami Normand Francoeur. 

Pour entretenir les mosaïcultures, de 1997 jusqu’en 2002, les horticulteurs du Parc Marie-Victorin, avaient inventé une technique bien à eux. Ils inséraient des pots de 4 pouces de diamètre dans la structure de métal et les reliaient par une tubulure qui servait à l’arrosage. Si cette méthode était révolutionnaire il y a 12 ans, elle était compliquée, entre autre parce que l’eau de la rivière bouchait souvent les tuyaux. Maintenant on les arrose tout simplement avec un boyau d’arrosage.


La doyenne de nos mosaïcultures règne toujours sur les milieux humides.
Si le premier jardinier n'existe plus dans sa forme originelle, les horticulteurs du Parc Marie-Victorin ont réussi à faire revivre la Grenouille en la recouvrant de différentes mousses vivaces du Québec et on peut toujours l'observer, régnant comme une reine au coeur de son royaume : les milieux humides!